Vie urbaine

Le triangle d’Or et les Indiens, Inde du Nord

L’Inde… le pays dont j’ai pu entendre un peu de tout et son contraire. Le pays dont j’ai souvent entendu dire pendant plusieurs mois avant « Oh, l’Inde tu sais, il parait que soit on adore, soit on déteste ! » L’Inde, le simple fait de le mentionner amenait souvent des commentaires tous différents. Tous les voyageurs au long court que j’ai pu rencontrer n’ont pas tous inclus l’Inde dans leur parcours. Et pour cause, il parait que voyager en Inde, aussi fascinant que cela semblait être, peut déconcerter, étourdir voire franchement éprouver le voyageur le plus aguerri par toutes ses pauvres et intenses scènes de vie.

Bon, après 9 mois de voyage en sac à dos, vous imaginez bien que je ne me suis pas laissé intimidé par tout ce qu’on raconte. J’ai donc décidé de voir tout cela de mes propres yeux et de consacrer 5 bonnes semaines à la découverte de la partie Nord du pays dans les régions du Rajasthan, Uttar Pradesh et de Bihar. L’itinéraire que j’ai choisi d’emprunter a été joliment nommé par les guides « le Triangle d’Or ». Un itinéraire qui, je l’avoue, a déjà fait ses preuves parmi d’autres voyageurs grâce notamment à tous les joyaux dit essentiels et incontournables qu’il propose… dont le fameux Taj Mahal.

Pour être plus précis, mon parcours, certifié 0% tours-opérateurs, 100% « self-made » via rickshaws (tuk-tuks indiens), bus et trains locaux, s’est tracé à travers les villes de :

  • New Delhi la capitale

  • Jaisalmer la ville dorée dans désert du Thar

  • Jodhpur, la ville bleue (pour ce qu’il reste de bleu)

  • Udaipur, ville romantique, une petite « Venise » indienne située au bord des lacs Pichola, Fateh Sagar et Swaroop Sagar

  • Agra, et son Taj Mahal en période polluée

  • Varanasi, ville sainte dédiée à Shiva, au bord du Gange. C’est aussi, il parait, une des villes les plus anciennement habitées du monde

  • Sarnath, la ville où le Bouddha fit son premier sermon

  • Bodhgaya, là ville où le Bouddha atteignit l’illumination sous l’arbre Bodhi

  • Et la fête de l’indépendance dans une école du village, à Bodhgaya »

Et alors, c’était comment ? Raconte !
Me demanderiez-vous.

L’Inde m’a laissé un souvenir plutôt mitigé.

L’Inde est définitivement un pays différent de tous ceux que j’ai pu faire et il a de quoi déranger sur plusieurs aspects. J’ai pris le temps, j’ai usé de la patience nécessaire de m’imprégner de la culture des habitants du pays. Je tire mon chapeau aux Indiens, un peuple qui sait admirablement se débrouiller avec souvent très peu pour vivre ou survivre dans un chaos urbain. J’aime les Indiens lorsqu’ils accueillent leur client, toujours très polis. Et j’admire les Indiens par leur calme face à toutes les situations qu’ils sont amenés à vivre. Ces situations je les nomme :

  • Surpopulation
  • Compétition extrême entre commerçants
  • Aucune gestion des déchets (rues débordantes de déchets, zéro poubelle publique)
  • Nuisances sonores des klaxons
  • Saleté, hygiène des lieux publics totalement absente
  • Taux de pollution parmi les plus élevées au monde

D’un côté, l’Inde c’est une riche histoire de castes, de royaumes, de trésors, de coutumes et de peuples qui méritent réellement d’être partagée au monde.

D’un autre côté, l’individualisme et la froideur d’une grande partie des hommes m’a dérangé pendant ce voyage. Il ne s’agit aucunement d’une critique de leur style de vie et de leur standard. Je délivre ici un avis purement personnel à la suite de tous les échanges que j’ai pu avoir avec le peuple indien. Peut-être est-ce que parce que je venais directement de Birmanie et que les Birmans étaient remarquablement pures, gentils et hospitaliers ? En tout cas je ne peux m’empêcher de mettre en avant un certain manque d’incivisme de la part des hommes indiens.

  • Peu ou pas de « bonjour », « merci » et « excusez-moi », peu importe la nature de l’échange (une vente, un service rendu… ou une bousculade).
  • Un savoir-vivre aux standards bien à eux (crachats de glaire à tout va, mouchage dans les doigts, parler très fort au téléphone, jets de toutes les ordures parterre, doubler dans les files d’attente)
  • Les Indiens ne savent/veulent pas dire non. Drôle ! Ils diront souvent oui, même si c’est un mensonge. Ou alors ils peuvent dire non, puis revenir et dire oui…
  • Des arnaques bien ficelées et des tentatives de vente de toutes sortes de services au client à des prix gonflés

Pour répondre à la question « Est-ce que t’as aimé ? », j’avoue osciller. L’Inde est définitivement incomparable avec d’autres pays. Il n’est pas mon coup de coeur à cause du difficile échange que j’ai pu avoir avec les hommes, mais si d’autres voyageurs arrivent à pleurer en quittant l’Inde ou le classent comme le plus beau de voyage de leur vie, c’est qu’il doit certainement procurer « LA » sensation extraordinaire dont je n’ai pas eu la chance voire que très peu, disons-le comme ça, de ressentir.

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